Y a-t-il plus ou moins de mauvais ménages
en notre temps qu’au passé ? C’est là qu’il faudrait savoir pour comparer
la moralité de deux époques. Serait-il une statistique d’un vif intérêt et
d’une certaine utilité, relativement à aujourd’hui où a-t-on reconnu la
nécessité de ne rien avancer sans preuve ? Mais, quelle difficulté !
Comment savoir le chiffre exact des femmes qui trompent leurs maris et des
maris qui trompent leurs femmes ? De ce fait précis et brutal, pour
parvenir à dresser des moyennes statistiques complètes, il faudrait y joindre
les intentions non réalisées, c’est-à-dire les pensées « de derrière la
tête » et de mauvaises pensées le plus souvent. Beaucoup n’ont eu des
aventures qu’en rêve, mais ce sont toujours des aventures.
La pudeur est différente de la vertu !
La pudeur est un sentiment délicat qui nous fait
hésiter à révéler nos pensées et nos sentiments intimes. La pudeur n’est pas la vertu, sinon la
vertu serait bien changeante. Cela fait plus de 300 ans, des personnes de
distinction ne se gênaient pas pour consommer leur mariage devant des parents,
assis au pied de leur lit. L’on ne trouvait pas cela indécent, autrement dit
déplacé ! Aujourd’hui, ce que l’on fera sans indécence devant diverses
personnes séparément, ne pourrait se faire en la présence simultanée des mêmes
personnes, sous peine de choquer les bienséances (en général, ensemble de
règles de courtoisie auxquels il sied de se conformer au sein d’un groupe
social). Par exemple, une dame sortira du bain devant son mari ou devant sa
femme de chambre, mais non pas devant les deux réuni. Cela dit, à l’opposé, une
tenue qui serait choquante devant un visiteur isolé cessera d’être choquante
devant cinquante visiteurs à la fois. Autre exemple, une femme qui se
défendrait de se montrer avec le torse nu devant un proche s’expose ainsi
naturellement dans une boîte de nuit face à un flot de personnes insensibles.
Autrement dit, devant des gens dépourvus d’attention ou d’affection. Et quoique
le décolleté pigeonnant des femmes, en soirée, demeure la chose la plus
respectable du monde, il est possible que les agents de police arrêtent, pour
outrage aux mœurs sur les voies publiques.
La pudeur peut se confondre à la convenance !
C’est donc que les
« convenances », c’est-à-dire le savoir-vivre, les normes sociales
couramment acceptées, varient du Nord au Sud. Et à travers le monde, les convenances
changeant aussi suivant les époques, les classes sociales et les modes, l’heure
de la journée et le lieu où l’on se trouve. La règle est : on dit que la
pudeur commence où la concupiscence des yeux s’éveille. Par définition, la
concupiscence est le désir ardent des plaisirs charnels. Mais, précisément,
cette concupiscence ne s’éveille qu’en raison de la pudeur, c’est-à-dire du
mystère.
L’habitude a une grande influence sur la
pudeur des yeux, comme sur la délicatesse des oreilles. Ce sont là des choses
objectives, qui résident d’abord dans l’intention et dans l’effet visé. Une
femme qui avait beaucoup aimé disait : « On ne trompe que ceux
que l’on aime. Les autres, on ne se donne pas la peine. » Cette
distinction entre la « fidélité » et la « constance »
serait admise par très peu de maris. Et vous, qu’elles sont vos opinions
relativement au raisonnement de cette femme ? Cependant, la fidélité ne
fait pas toujours le bon ménage, ni l’infidélité le mauvais ménage. Il y a bien
d’autres choses. Vous verrez bien ces choses-là en parcourant le menu Mariage du blog.
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d’avoir accordé votre temps à la lecture de cet article. Vous a-t-il plus ?
Quel
est votre avis ou point de vue concernant le sujet abordé ?
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